Résumé éditeur :
Anna Emerson n’hésite pas un instant lorsque les Callahan lui proposent de se rendre aux Maldives pour donner des cours à leur fils T.J., en rémission d’un cancer. Mais rien ne se passe comme prévu : le jet privé à bord duquel ils ont embarqué se crashe au beau milieu de l’océan Indien. Les voici naufragés sur une île déserte où ils vont devoir apprendre à survivre. Si l’adolescent rechute, rien ne pourra le sauver. Anna se sent malgré tout étrangement attirée par son compagnon d’infortune. Alors que chacun d’eux n’a plus que l’autre pour unique horizon, leur seule chance de s’en sortir est ce lien précieux qui ne cesse de grandir entre eux.
Mon avis :
Je ne vous cache pas que j'ai déjà lu plusieurs fois ce livre. Il m'attire, irrémédiablement, et j'ai besoin de le relire de temps en temps.
Pourquoi ? Pourquoi relire une histoire quand tant d'autres m'attendent ?
Pour retrouver les sensations que provoquent un récit, un personnage, une fin.
À chaque lecture d'Une île, j'ai le coeur qui palpite, j'ai le coeur qui se serre, et j'ai les larmes qui coulent (toujours au même moment d'ailleurs, à croire que je ne m'y ferai jamais !).
Concrètement, la première moitié du livre, il ne se passe pas grand chose. Anna, la trentenaire, et T.J., l'adolescent, survivent tant bien que mal sur leur île déserte, à la merci des éléments et de tous les dangers imaginables. La petite chose qui me chagrine un peu c'est la sensation que l'autrice a cherché à mettre tous les obstacles possibles sur le chemin de nos deux naufragés. Disons que moins de rebondissements aurait tout aussi bien fait le job.
Là où les choses se compliquent, c'est que le temps passe. T.J. délaisse son statut d'adolescent pour celui d'homme (légalement parlant) et nos deux protagonistes se retrouvent face à leurs désirs. Quand Anna, très au fait de son attirance pour T.J., freine des quatre fers à cause de leur différence d'âge, T.J., lui, n'a vraiment rien à perdre et le lui fait clairement comprendre. Et si cette île était tout ce qu'il leur restait à vivre ?
Mais cette île ce n'est pas la "vraie" vie et toutes les angoisses de la jeune femme vont lui revenir puissance mille quand ils retrouveront la réalité du quotidien.
Sans vous en dévoiler trop, la dernière partie du livre est vraiment prenante, à la fois haletante et révoltante.
Ce livre fait partie de ce que j'appelle les vraies belles histoires d'amour. C'est loin d'être gagné d'avance, il pourrait se passer tout et n'importe quoi. Les personnages doivent vraiment se battre pour vivre cette histoire qui a un sens si particulier pour eux, sens que le commun des mortels peine à comprendre, voire accepter, tout simplement.
Côté personnage, j'aime beaucoup T.J. qui grandit et mûrit devant nos yeux. Que ce soit la maladie ou le naufrage, la vie le fait évoluer très (trop ?) vite. Il a une conscience aiguë de la vie, de l'avenir et du temps qui passe, tout en gardant la témérité de son adolescence. Il m'a fait redécouvrir le plaisir de suivre un personnage masculin gentil et attentionné, profondément tendre et aimant, et ça, ça fait du bien !
À ma connaissance, Tracey Garvis Graves n'a pas écrit d'autres livres notables. Pourtant celui-ci avait fait grand bruit sur la blogosphère à sa sortie. Je n'ai rien de particulier à noter sur son style, il est plutôt simple et agréable. Ce n'est pas de la grande littérature mais ce n'est pas non plus ce que je cherche donc ça me va très bien !
En résumé :
J'avais eu un énorme coup de coeur à la première lecture. Forcément, les relectures ne sont plus des découvertes, donc je ne dirais pas que c'est toujours la même chose à chaque fois. Mais une chose est sûre, j'apprécie toujours énormément de retrouver T.J. et Anna de temps en temps.
